

« Jamais dans la vie je vais me cacher. » Au micro de RMC Sport, Kylian Mbappé a lâché cette phrase, mardi 16 février, après la victoire 4-1 de son Paris-Saint-Germain à Barcelone. Sans le début d’un sourire, il l’a juste prononcé entre quelques mots de circonstances pour louer son nouvel entraîneur (Mauricio Pochettino) « et son merveilleux travail » ou rappeler l’existence d’un match retour ; ce qui n’est jamais tout à fait anodin dans un huitième de finale aller entre le Paris-Saint-Germain et le FC Barcelone en Ligue des champions.
Toute Mbappé est ici résumé. Quand un procès en stagnation se profile après trois matchs sans marquer pour le meilleur buteur de la Ligue 1 – parce que l’époque juge vite et souvent à charge – l’attaquant répond sur le terrain avec deux qualités indispensables à ceux prétendant laisser une trace dans leur sport : le talent et l’orgueil. Un triplé sur la pelouse d’un Camp Nou, même devant ses 99 000 sièges vides, vous classe tout de suite votre joueur. Et plutôt très haut.
Avec les forfaits de Neymar et Angel Di Maria, toute la question n’était pas de savoir si le champion du monde 2018 allait endosser le costume de patron de son équipe, mais plutôt si ce rôle ne risquait pas de l’inciter à se substituer aux absents, à forcer sa nature à venir exiger les ballons trop bas pour jouer les démiurges. A 22 ans, il n’est pas interdit après tout de se chercher un peu, de redéfinir son style en allant vers d’autres plaisirs que la vitesse pure, sa qualité première.
Il revient alors à l’esprit ses propos tenus à l’issue de sa première saison parisienne. Mbappé peut voter et conduire depuis moins d’un an mais prévient : « Moi tu ne me parles pas d’âge. Tu me parles que de foot et de niveau. » Ce mardi 16 février, ce niveau était à chercher dans les synonymes proposés pour « stratosphérique ». Première action et premier appel de balle, Mbappé sent le ballon en profondeur par glissé par Marco Verratti, mais manque son contrôle devant un Ter Stegen sorti à la pêche loin de ses cages. Pour la rubrique des « ratés » c’est à peu près tout.
La promesse de Mbappé à son entraîneur
La suite est autant une démonstration de l’attaquant parisien qu’un naufrage collectif des coéquipiers de Lionel Messi. Oui, l’Argentin tire encore bien les penaltys, mais c’est tout. Du moins pour ce soir. Celui consécutif à une faute plus malheureuse qu’intentionnelle de Laywin Kurzawa sur Frankie de Jong a juste entretenu l’illusion pour permettre à son équipe de mener 1-0 (28e).
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